50 élèves accompagnés par 3 professeurs
Ulrich Lebeuf est retourné dans son ancien collège de Narbonne, le collège Victor Hugo, à la rencontre de deux classes de 3ème, qui ont pu découvrir le travail du photographe en classe avant sa venue, à travers le site internet de l’agence MYOP et son dernier livre, Spettri di Famiglia.
Le naturel et la sincérité d’Ulrich Lebeuf ont rapidement mis les élèves à l’aise. Avant de prendre les questions des élèves, le photographe a tenu à préciser qu’il vient d’une famille plutôt modeste et qu’il n’a pas fait de grandes études. Il n’était d’ailleurs pas très bon élève… Il a toujours eu envie d’ailleurs et le cadre scolaire classique ne lui correspondait pas. Voilà un message qui lui semblait important à transmettre aux élèves : c’est très bien de faire des études et ça facilite par ailleurs grandement la vie, à son sens, donc il vaut mieux en faire si on le souhaite et si l’on s’en sent capable…mais ce n’est pas parce qu’on n’est pas « bon à l’école » que tout est perdu et qu’on ne fera jamais rien de sa vie ! Il faudra toujours beaucoup travailler, en particulier dans les carrières artistiques, mais il suffit de trouver ce pour quoi on a vraiment envie de travailler pour que ce ne soit plus un fardeau.
Pour Ulrich Lebeuf le déclic s’est fait à 14 ans : il découvre alors la photographie à travers un livre de Cartier-Bresson, trouvé dans le grenier de son grand-père. Il réalise alors que cela peut être un moyen de voyager, de rencontrer des gens, de réaliser ses envies de toujours. Ulrich Lebeuf s’est alors employé à faire avancer ce projet autour de la photographie, dès le collège, et en a ensuite fait son métier, à force de rencontres et de persévérance. Interrogé sur les qualités requises pour être un bon photographe, Ulrich Lebeuf a pris le temps de nuancer sa réponse en expliquant que chaque photographe a une vision différente du métier, pour lui la réponse est assez simple : il faut être extrêmement curieux, beaucoup travailler et persévérer, toujours.
Pour Ulrich Lebeuf le déclic s’est fait à 14 ans : il découvre alors la photographie à travers un livre de Cartier-Bresson, trouvé dans le grenier de son grand-père. Il réalise alors que cela peut être un moyen de voyager, de rencontrer des gens, de réaliser ses envies de toujours. Ulrich Lebeuf s’est alors employé à faire avancer ce projet autour de la photographie, dès le collège, et en a ensuite fait son métier, à force de rencontres et de persévérance. Interrogé sur les qualités requises pour être un bon photographe, Ulrich Lebeuf a pris le temps de nuancer sa réponse en expliquant que chaque photographe a une vision différente du métier, pour lui la réponse est assez simple : il faut être extrêmement curieux, beaucoup travailler et persévérer, toujours.
Les questions des élèves ont ensuite porté sur la nature exacte du métier d’Ulrich Lebeuf, ses projets et la façon dont il les choisissait, son statut et le système de rémunération, ses inspirations, les dangers du métier, ses futurs projets, etc. En effet, la photographie est un domaine comme un autre, avec une certaine variété de « spécialités » différentes. Ulrich Lebeuf, lui, est à la fois photoreporter, pigiste (il réalise notamment beaucoup de portraits pour Le Monde et Libération) et photographe de plateau pour le cinéma et la télévision. Il fait également attention à garder du temps pour des projets artistiques plus personnels. Il détaille par exemple un projet qu’il mène depuis 10 ans et qui continuera sur les 10 prochaines années. À la suite d’une rencontre avec une mère de famille d’un milieu particulièrement défavorisé, du Nord de la France, le photographe a eu envie de « suivre » cette famille pendant plusieurs années et immortaliser leur évolution et notamment celle de la jeune fille de 14 ans, qui a depuis commencé des études de lettres. Elle rédigera ainsi les textes du livre, dans 10 ans, quand le projet aura abouti. À travers ce projet artistique au long court, Ulrich Lebeuf veut explorer l’idée selon laquelle on serait « condamnés » par le milieu duquel on vient.
Les subtilités et conditions des différents métiers de la photographie ont aussi intrigué les élèves : les objectifs utilisés en photographie sportive et animalière, les risques de blessures en tant que photoreporter qui a déjà travaillé sur des conflits armés mais aussi sur les manifestations en France, l’importance de ne jamais retoucher une photo qui sera utilisée en journalisme, à l’inverse de photos artistiques, etc.
Conquis par la personnalité du photographe, accessible et généreux en anecdotes, plusieurs élèves ont continué à lui poser des questions à la fin de la rencontre, et n’ont pas hésité à feuilleter les livres qu’il leur avait apportés.
Presse
L’Indépendant (web et papier) – 10 avril 2023