Élève discret, il se souvient avoir déjà à l’époque des centres d’intérêts assez forts : le dessin, tout d’abord, mais aussi les livres, et surtout les récits, les histoires que d’autres lui racontaient. À la réflexion, l’adolescent réalise alors que la bande dessinée réunit trois de ses principaux centres d’intérêt et ce fût là la naissance d’une vocation ! Il souligne cependant qu’à l’époque la bande dessinée n’était pas aussi bien vue que de nos jours, c’était presque un « art mineur » et peu connu, et il n’a donc pas été soutenu dans son choix d’orientation. Il se rappelle cependant qu’un vrai désir l’animait, qu’il avait l’impression que ce qui l’intéressait ne se passait pas dans la salle de classe, mais plutôt “à l’extérieur”. Il souligne cependant qu’il a découvert, avec le temps, que c’était faux, et qu’un artiste à tout intérêt à garder une curiosité pour tout, à s’intéresser à des choses qui lui semblent peut-être lointaines de prime abord.

Étienne Davodeau a pris le temps d’expliquer, sans filtre, sa réalité avec les élèves, la complexité du métier de créateur dans le secteur de la bande dessinée, le temps nécessaire pour voir ses projets aboutir, la nécessité de s’investir et persévérer, souvent, pour voir naître un projet qui tient à cœur.

En fin de rencontre, l’ancien élève Davodeau, amusé, a accepté de poser pour le journal du lycée, de répondre aux questions des élèves de spécialité cinéma audiovisuel, ainsi que de dédicacer nombres de livres apportés par les élèves, tout comme par le corps enseignant !