Akim Isker
Akim Isker
Réalisateur
Lycée du Parc des Loges, Évry-Courcouronnes (91)
20 janv. 2023
"Si je n’avais pas été réalisateur j’aurais fait ce que fait votre professeur. Le principe de transmission est essentiel pour moi, c’est ce que j’essaie de garder dans mes films."

13 élèves
accompagnés par 1 professeure

Le réalisateur Akim Isker, lauréat du Prix Nouveau Talent Télévision 2021 de la SACD et ancien élève du lycée du Parc des Loges d’Évry-Courcouronnes, est revenu sur les traces de son adolescence et plus précisément au sein de l’établissement dans lequel ses envies de cinéma se sont confirmées.

En effet, Akim Isker a amorcé la discussion en révélant avoir voulu devenir réalisateur depuis tout jeune. Enfant, un membre de sa famille – un grand-oncle, peut-être, s’est-il interrogé lors de la discussion – travaillait dans l’audiovisuel et l’emmenait occasionnellement avec lui sur des tournages d’émissions de télévision. C’est ensuite au lycée que cette envie s’est finalement affirmée, notamment grâce à un forum des métiers lors duquel il fit la rencontre d’une personne qui présentait des filières d’études dans l’audiovisuel et le cinéma. Akim Isker est ensuite revenu en détails sur son parcours, à l’université d’abord, même si ce n’est pas là qu’il a appris réellement ce métier a t’il affirmé, puis, et c’est selon lui ce qui a été le plus important, les rencontres qu’il a faites par la suite et notamment celle avec Gérard Vergès, dont il est devenu l’assistant pendant une dizaine d’années avant de réaliser ses propres projets. Amusé, il se souvient aussi de sa rencontre avec Luc Besson, un monument du cinéma, qui l’a contacté à la suite de la projection de son premier court-métrage dans un festival à Ivry-sur-Seine. Les jeunes n’ayant pas réagi à l’évocation du nom du mythique producteur-réalisateur, Akim Isker a plaisanté qu’il allait leur donner des devoirs, une liste de films – de grands classiques à son sens – à voir.

 À commencer par La Haine, film de Mathieu Kassovitz qui l’a profondément impacté en termes de personnages, d’esthétique et de poésie.

La formule restreinte en nombre de participants choisie par l’établissement, soit une quinzaine d’élèves présents, a permis une certaine intimité à cette rencontre et Akim Isker a demandé aux élèves de se présenter brièvement, chacun leur tour, afin d’apprendre rapidement à les connaître et à les identifier pour ces deux heures passées ensemble. Honnête et ouvert, il a évoqué avec émotion ses années lycée, dont il garde un excellent souvenir. Il s’est également remémoré ses professeurs, très investis, qui représentaient presque une seconde famille pour certains élèves. Impressionnés mais à l’aise, les élèves n’ont pas craint de poser toutes leurs questions, et d’évoquer rapidement leurs propres envies d’orientation. Une jeune fille interpellant même Akim Isker à la pause pour discuter avec lui d’un projet qu’elle aimerait – un jour – réaliser.

Akim Isker
Akim Isker
Akim Isker
Akim Isker

En seconde partie de la rencontre, les élèves ont souhaité discuter plus précisément du film d’Akim Isker qu’ils avaient découvert en classe, L’Enfant de Personne et ils l’ont notamment beaucoup questionné sur l’histoire, le tournage de certaines scènes, le choix des acteurs, sa relation avec Lyes Louffok, auteur du roman dont le film est adapté et dont il raconte l’histoire, et sa manière de le convaincre d’accepter une adaptation qu’il avait jusque là toujours refusée – la mise en images de ce récit intime et difficile… Le film n’a pas laissé les jeunes indifférents et tous ont exprimé une grande curiosité, ou simplement donné leur avis. En particulier une jeune fille, enfant placée elle-même, qui a tenu à « remercier » Akim Isker d’avoir fait ce film, pour partager la réalité de certains enfants de l’ASE et tout simplement, faire connaître ce système à certains jeunes qui sont loin de s’imaginer que d’autres personnes de leur âge peuvent vivre ce genre de situation.

À la fin de la rencontre photo de groupe, selfies et « BeReal » étaient de mise…conquis, les élèves ne semblaient plus vouloir quitter le réalisateur !

Presse

Le Parisien – 23 janvier 2023
Le Républicain de l’Essonne – 27 janvier 2023