120 élèves accompagnés par 3 professeurs
La réalisatrice césarisée Amélie Bonnin est retournée dans son ancien lycée de Tours avec enthousiasme à l’idée de retrouver ces lieux dont elle se souvenait si bien, d’anciens professeurs toujours présents – peut-être – et d’échanger avec la nouvelle génération d’élèves de l’établissement autour de son parcours, qui ne la prédestinait pas au cinéma.
Amélie Bonnin semblait émue dès son arrivée dans la cour de l’établissement, décrivant rapidement sa vie d’alors au fur et à mesure des endroits qu’elle retrouvait. Au détour d’un couloir, une rencontre fortuite : son ancien professeur de philosophie, le seul de ses enseignants à avoir traversé les époques dans le lycée. Immédiatement, la réalisatrice s’est souvenue que ce dernier leur avait montré à plusieurs reprises des films en classe l’ouvrant à un univers qu’elle ne connaissait pas.
En effet, dans sa famille, le cinéma était un outil de divertissement et les films regardés étaient choisis en ce sens, comme elle l’expliquera ensuite aux élèves, curieux de savoir s’il faut absolument se construire une cinéphilie pointue, et comment. En effet pour l’artiste, l’important est plus de rester curieux.euse et être trop cinéphile pourrait même, des fois, s’empêcher de faire des choses.
Les élèves se sont montrés curieux, attentifs et avides de conseils tout au long de la rencontre. De son arrivée dans le cinéma, à ses inspirations et ses doutes, mais aussi sur son parcours ou la façon dont on arrive à “vivre du cinéma” ; après presque deux heures de rencontres, les questions ne tarissaient pas.
La réalisatrice a insisté sur l’importance des rencontres, du réseau que l’on se construit au fil de celles-ci, mais aussi sur le fait qu’il est primordial de bien s’entourer, de montrer ses projets avant qu’ils ne soient aboutis pour recevoir des impressions, des conseils, et a rappelé qu’il est capital de persévérer, toujours. La discussion s’est aussi orientée vers le film, que la centaine de jeunes présents avaient tous vu et analysé en classe avant la venue d’Amélie Bonnin. Les élèves se sont intéressés à ses choix de comédien.nes et de mise en scène, l’ont questionnée sur ses intentions, l’écriture, les enjeux des personnages et la signification de telle ou telle scène. Tous ont semblé avoir apprécié le film et ont fait preuve d’attention lorsque l’un d’entre eux s’est enquis des futurs projets d’Amélie Bonnin, qu’elle a accepté de partager avec eux, sans donner trop de détails. Une adaptation libre de Partir un jour en long métrage verra prochainement le jour et la réalisatrice planche également sur un documentaire traitant du passage du CM2 à la 6ème.
Évacuer la salle – qui devait accueillir une projection ensuite – après la rencontre s’est révélé plus complexe que prévu : beaucoup d’élèves avaient encore envie de solliciter Amélie Bonnin pour une question, une photo, ou même un autographe ! Le César qu’elle avait apporté avec elle a lui aussi eu un certain succès auprès des élèves, dont certains ont voulu garder un souvenir, selfies à l’appui.
Presse
TVT Val De Loire – 21 décembre 2023