60 élèves
accompagnés par 3 professeurs
Sur une proposition de la SAIF, Un Artiste à l’École a invité l’auteur et dessinateur à la vaste carrière, François Boucq, à revenir au sein du lycée dans lequel il a passé son année de Terminale, le lycée Saint-Paul, à Lille. Il y a rencontré trois classes de Terminale qui avaient pu découvrir en classe Little Tulip et Le Procès, mais aussi emprunter au CDI une grande partie des œuvres de François, déjà disponibles ou prêtées par l’un de leurs professeurs d’histoire, admirateur de longue date du travail de Boucq !
Pour cette rencontre, les élèves ont directement pris en main l’échange, ayant manifestement de nombreuses questions à poser à l’auteur. Ils ont été particulièrement curieux quant à l’idée de vocation, au travail de documentation pour ses BDs les plus « historiques » : “quand Boucq a-t-il commencé à dessiner”, “d’où tire-t-il ses inspirations”, “comment choisit-il ses sujets”, etc.
Boucq a choisi de commencer par expliquer qu’il n’avait pas fait d’études : après sa Terminale et sans Bac en poche, il part à Paris pour faire le tour des rédactions et montrer ses dessins pour trouver du travail. Tout simplement. C’est finalement le Point, qui avait besoin d’un caricaturiste en urgence, qui lui a donné sa chance. Il travaillera par la suite pour d’autres journaux comme Pilote, Fluide Glacial et Charlie Hebdo.
En revanche, Boucq a pris le soin de préciser que, pour lui, on ne « commence » pas le dessin : le dessin est quelque chose d’organique pour l’enfant, c’est un moyen d’aborder et d’expérimenter le monde, de l’apprendre. Ensuite on commence à conceptualiser la vie, à l’écrire et on a tendance à séparer l’organique du conceptuel et à moins dessiner pour apprendre le monde…
Ce que Boucq aime dans la BD, c’est son côté vivant. Comme il le dit si bien, « c’est la vie à travers le dessin, c’est le type de dessin le plus rempli de vitalité. »
À travers le travail de François Boucq à Charlie Hebdo et lors du procès des attentats de janvier 2015, les élèves ont voulu échanger avec le dessinateur sur la liberté d’expression et les « dangers » encourus par ceux qui la défendent.
Enfin, certains élèves se sont amusés à lancer un « défi » à François Boucq : un tac-o-tac ! Il commence à dessiner et deux de leurs « champions » ont pris le relai pour exprimer, eux aussi, leur créativité. Cela semble avoir beaucoup amusé l’artiste, qui s’est rapidement prêté au jeu. À la fin de la rencontre, François a été submergé de demandes de dédicaces de la part des élèves conquis, et en a profité pour signer également quelques-uns de ses ouvrages pour le CDI.